Subjectiles VIII
Essais critiques

Louis Doucet

Dans ce volume, comme dans les sept précédents, l’auteur revendique une critique subjective de créations plastiques de notre temps. Mais qu’est-ce que cela veut dire et n’y a-t-il pas, dans cette volonté un risque d’arbitraire qui pourrait dénaturer ou trahir les œuvres et la démarche de leurs auteurs ? Roland Barthes qui, dans le domaine littéraire, développait une approche similaire, nous éclaire sur ce point : « Le rapport de la critique ŕ l’œuvre est celui d’un sens ŕ une forme. Le critique ne peut prétendre traduire l’œuvre, notamment en plus clair, car il n’y a rien de plus clair que l’œuvre. Ce qu’il peut c’est engendrer un certain sens en le dérivant d’une forme qui est l’œuvre. »
         Les textes réunis dans ce volume résultent de la mise en œuvre d’une subjectivité systématisée et cultivée que l’auteur oppose aux discours formatés que l’on subit ad nauseam, ces innombrables critiques se voulant objectives, mais qui oubliant trop souvent tout, y compris l’œuvre, se réfčrent ŕ des modčles qui, ŕ force d’ętre ressassés et resservis ŕ toutes les sauces, ont perdu toute pertinence et toute saveur. Ce sont donc des produits de langage, mais qui résultent d’un rapport presque amoureux – sensuel en tout cas – entre le critique et les œuvres, ŕ la façon dont Barthes l’écrivait : « Le langage est une peau : je frotte mon langage contre l’autre. » Ce qui est donc donné ŕ lire ici, ce sont les effets de ces frottements de peau ŕ peau entre deux subjectivités : celle du créateur et celle du critique…



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